Le domaine de la pneumologie est très vaste…
Il assure le dépistage et le traitement de l’ensemble des pathologies respiratoires,
dont en voici quelques exemples :

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) n’est pas seulement une maladie mais un terme qu’on utilise pour décrire les affections pulmonaires chroniques caractérisées par une obstruction chronique de la circulation de l’air à l’intérieur des poumons. Les termes plus familiers de «bronchites chroniques» et «emphysème»ne sont plus utilisés, mais sont maintenant inclus dans le diagnostic de la BPCO.

Les symptômes les plus communs de la BPCO sont la dyspnée, ou «manque d’air», la production excessive de crachat, et une toux chronique. Cependant, BPCO n’est pas simplement une «toux de fumeur», mais une maladie sous-diagnostiquée, une affection pulmonaire qui met la vie en danger et qui peut mener progressivement à la mort.

Principaux facteurs de risque

  • le tabagisme;
  • la pollution atmosphérique intérieure (telle que les carburants de biomasse utilisé pour faire la cuisine et pour le chauffage);
  • la pollution atmosphérique extérieure;
  • l’exposition à des risques professionnels dus à la présence de poussières ou de produits chimiques.

Principaux faits

Selon des estimations récentes de l’OMS (2004), actuellement 64 millions de personnes ont une BPCO, et 3 millions de personnes en sont mortes. L’OMS prévoit que la BPCO deviendra la troisième cause de décès dans le monde en 2030.

Bronchite

La bronchite aiguë infectieuse vous donne mal à la gorge, une vilaine toux, de la fièvre, des courbatures ou encore des maux de tête ! Synonyme d’inflammation des bronches, cette maladie est pourtant banale et parfaitement bénigne. Inutile donc de s’affoler, une simple surveillance suffit généralement pour qu’elle disparaisse en quelques jours.

Ces inflammations des bronches sont le plus souvent le résultat d’infections virales ou bactériennes. Fièvre et toux caractérisent les bronchites aiguës alors que les toux persistantes et productrices sont le signe de bronchites chroniques.

Pneumonie

Les pneumonies sont principalement dues à des bactéries ou à des virus. Selon le germe en cause, elles peuvent être bénignes ou, au contraire, très graves. Comment prévenir ces infections ? Et surtout, comment les traiter ?

Tout le monde peut contracter une pneumonie mais le risque est plus élevé aux âges extrêmes de la vie – jeunes enfants et personnes âgées – et chez les personnes déjà fragilisées par une autre maladie.

Pleurésie

Une pleurésie est une inflammation de la plèvre, la membrane qui entoure les poumons, avec ou sans présence de liquide dans la cavité pleurale (=de la plèvre).

Cette cavité est virtuelle, limitée par deux feuillets glissant au contact l’un de l’autre qui réagissent lors de la plupart des processus pathologiques de voisinage et au cours des agressions les plus diverses.Les pleurésies peuvent être aiguës : sérofibrineuses ou purulentes, ou chroniques.

Tuberculose

La tuberculose est une infection bactérienne pouvant toucher de nombreux organes. Elle est en recrudescence depuis une quinzaine d’années (environ 10 millions de nouveaux cas par an dans le monde).Mais malgré tout, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) l’objectif du Millénaire pour le développement demandant d’avoir maîtrisé l’épidémie de tuberculose et d’inverser la tendance avant 2015, a été atteint. L’incidence de la tuberculose a baissé en moyenne de 1,5% par an depuis l’an 2000, soit une diminution totale de 18%. De ce fait, mettre un terme à l’épidémie de tuberculose d’ici à 2030 figure parmi les cibles pour la santé indiquées dans les objectifs de développement durable récemment adoptés aux Nations Unies.

L’homme est le seul réservoir du germe et représente le principal agent de transmission de la bactérie.

La toux chronique – d’une durée supérieure à un mois – est un motif fréquent de consultation. Trois principales maladies sous-jacentes peuvent entraîner des toux persistantes, mais de nombreuses affections peuvent les expliquer. Tour d’horizon des pathologies à l’origine de toux chroniques.

Les trois principales causes des toux chroniques chez le non-fumeur sont l’écoulement pharyngé supérieur, la toux allergique et l’asthme, le reflux gastro-oesophagien (RGO). D’autres raisons sont possibles mais plus rares. Fréquemment, il existe des causes multiples.

La particularité de l’allergie est de ne pas être une pathologie d’organe. Il est inconcevable de se préoccuper de l’un des aspects cliniques et de négliger les autres. Tous les aspects de l’allergie doivent être considérés et l’être humain doit être compris comme un tout.

Il s’agit d’un organisme qui assure sa défense sur tous les fronts: traiter l’asthme et négliger la rhinite est voué à l’échec. C’est fondamental de l’avoir bien compris pour une bonne prise en charge des maladies allergiques. Quelle qu’en soit la forme clinique l’augmentation de prévalence est certaine (étude ISAAC)

Les formes cliniques sont cependant variables selon les patients et bien souvent un aspect clinique semble être plus préoccupant ou en tous cas au premier plan des plaintes du patient. Je vais tenter ici de vous en donner sommairement une description « classique ».

LES TUMEURS BÉNIGNES

Les tumeurs bénignes représentent 5 à 10 % de l’ensemble des tumeurs qui affectent les poumons. Elles n’entraînent habituellement pas de problèmes majeurs de santé.

Cependant, une tumeur qui se développe dans une bronche et qui la bloque peut engendrer des conséquences de gravité variable, telles qu’une pneumonie, l’émission de crachats sanguinolents (hémoptysies) ou encore l’affaissement d’un poumon (aussi appelé atélectasie), lié à la diminution de l’air entrant au moment de l’inspiration.

Il existe plusieurs formes de tumeurs bénignes.

LES TUMEURS MALIGNES

Une tumeur maligne est une masse constituée de cellules cancéreuses qui peuvent se propager (métastases) vers d’autres parties du corps.

Les cellules cancéreuses ont aussi la particularité de se multiplier rapidement et à l’infini. Les cancers bronchiques prennent majoritairement leur origine dans les cellules des bronches mais ils peuvent également naître à partir des cellules qui recouvrent les alvéoles pulmonaires. 95 % des tumeurs du poumon appartiennent à l’une des deux familles suivantes :

  • Cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC)
  • Cancers bronchiques à petites cellules (CBPC).

Ces deux types de cancers bronchiques sont issus de cellules des bronches d’origine différente. Lorsque des cellules cancéreuses de chaque type sont observées au microscope, elles ne présentent pas le même aspect. C’est cette différence d’aspect observée qui a abouti à la classification en « cancers à petites cellules » et cancers « non à petites cellules ». Ces deux types cellulaires se comportent très différemment dans la progression du cancer et dans leur sensibilité aux traitements, d’où l’importance de les distinguer lors du diagnostic.

Il existe d’autres types de tumeurs malignes du poumon, plus rares dont le sarcome et le lymphome.

Il existe deux types principaux de maladies vasculaires pulmonaires : l’embolie pulmonaire et l’hypertension pulmonaire.

L’embolie pulmonaire se produit lorsque les artères du poumon sont obstruées. Ceci entraîne généralement une thrombose veineuse profonde, un caillot de sang dans les veines, qui peut se détacher,se déplacer dans le système veineux et atteindre les poumons.

L’hypertension artérielle pulmonaire est provoquée par une pression artérielle élevée dans les artères pulmonaires, qui transportent le sang du cœur vers les poumons. Elle peut causer des lésions dans la partie droite du cœur, le rendant incapable de faire circuler le sang de façon efficace dans le corps. Elle peut conduire à une insuffisance cardiaque et être mortelle.

Les pneumopathies interstitielles désignent un groupe hétérogène d’affections du tissu pulmonaire pouvant évoluer vers une insuffisance respiratoire ou une fibrose pulmonaire, par atteinte de la structure alvéolaire.

Elles peuvent être d’installation aiguë ou au contraire d’installation insidieuse, lente et progressive. La principale complication est la fibrose pulmonaire qui est définitive. Suivant son importance il s’ensuivra une insuffisance respiratoire plus ou moins sévère.

Le terme « troubles respiratoires du sommeil » fait référence à une série d’affections qui se traduisent par une respiration anormale pendant le sommeil.

La plus courante est l’apnée du sommeil. Par apnée, on entend une pause temporaire dans la respiration. Bien qu’il existe d’autres types d’apnée, le terme « apnée du sommeil » fait généralement référence au syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) pour lequel la personne est  incapable pendant un bref laps de temps de respirer à cause de l’obstruction temporaire de la voie aérienne dans la gorge, appelée le pharynx. Chez les patients souffrant du SAOS, ceci peut se produire des centaines de fois au cours d’une seule nuit de sommeil.

On estime que 4 % des hommes et 2 % des femmes de plus de 50 ans ont un syndrome des apnées obstructives du sommeil (SAOS) symptomatique. Mais le SAOS est très souvent asymptomatique.

  • APNÉE OBSTRUCTIVE = interruption du flux aérien avec persistance des mouvements respiratoires thoraco-abdominaux
  • HYPOPNEES = réduction du flux aérien de plus de 50 %, ou inférieur à 30 % mais associée à une désaturation ou à un micro éveil
  • Le SAHOS se définit par une fréquence d’apnées et d’hypopnées supérieure à 5 – 10 /h

Le plus fréquent : homme, obésité (un gain de 10 % du poids multiplie par 6 le risque de SAOS) ou surcharge pondérale, âgé de 65 ans et plus.

Le risque augmente chez la femme ménopausée mais peut être réduit par un traitement hormonal substitutif.
Le SAOS s’observe aussi chez les enfants avec une hypertrophie des amygdales et des végétations.

La sarcoïdose appelée aussi maladie de Besnier- Boeck-Schaumann ou lymphogranulomatose est une maladie inflammatoire non contagieuse qui semble être provoquée par une réaction de l’organisme cherchant à se défendre contre un agent agresseur (antigéne) qui, jusqu’a maintenant, demeure inconnu.

La sarcoïdose se caractérise par la formation de petits boutons enflammés appelés à granulomes qui se forment dans l’organe atteint. Cette maladie peut s’attaquer à plusieurs organes du corps (poumons, yeux, peau, os, foie, rate, muscles, systéme nerveux, etc.). Quelques cas ont été rapportés affectant les glandes (thyroéde, parathyroéde, pancréas et surrénales), la plévre (enveloppe des poumons) et certains vaisseaux sanguins. Les granulomes peuvent aussi se manifester sous forme de lésions sur la peau.

Les poumons sont les organes le plus souvent atteints, ce qui laisse croire que la voie d’entrée de l’agent agresseur est le systéme respiratoire, et que ce méme agent voyage dans le systéme sanguin pour atteindre éventuellement d’autres régions du corps.

La plupart du temps, la sarcoïdose est sans symptômes, n’a aucune conséquence grave et se résorbe en quelques années. Toutefois, il arrive parfois qu’elle laisse des dommages irréversibles à certains organes et entraine des complications respiratoires ou cardiaques limitant sérieusement la qualité de vie de la personne atteinte.

Pour ce faire, le pneumologue possède plusieurs outils :